La présence hypnotique ne garantit pas le changement : elle est le chemin actif que nous pouvons emprunter pour cultiver la possibilité de son émergence. Elle est un sol fertile pour nos transformations. Ce qui apparaît à la conscience amortie, dans la transe, comme flou, bizarre, confus, mélange de voix intérieures contradictoires, perception déformée du corps, du temps et du rythme des choses (selon la technique ou les consignes de l’hypnotiseur), tout cela qui sort du régime habituel de la vigilance, rend disponible la faculté de refaire fond sur le vivant en soi. C’est ainsi que peuvent survenir des réarrangements, émerger de nouveaux rapports, là que des hypothèses longtemps caressées et peut-être redoutées vont tomber – ou prendre corps. Là que des décisions se prennent, ou nous prennent. A notre insu. Sans autre effort qu’un lâcher prise et un laisser faire.